Dans un communiqué du 6 avril 2020 (que vous trouverez un peu plus bas), Bercy se félicite de soutenir la plateforme numérique et annonce qu’elle a déjà permis la commande de plus de 307 000 litres de gels et solutions hydro-alcooliques, 1 260 000 masques, et 130 000 masques alternatifs à usage professionnel non sanitaire. Début Avril la plateforme comprenait 68 vendeurs enregistrés (tous matériels confondus) et 1636 clients.
Alors une question se pose, pourquoi favoriser une petite partie de grands groupes au détriment de beaucoup d’entreprises locales. Si ce n’est que pour se positionner sur un nouveau marché.
Mais un autre débat encore plus incompréhensible a agité la toile, il y a quelques jours, lorsqu’ un pharmacien a déclaré :
« On n’a pas le droit de vendre des masques. Je peux m’approvisionner en masques, sans l’aide de l’État. La majorité des pharmaciens peuvent le faire : il y a des réseaux, des filières. Mais, aujourd’hui, le pharmacien n’a pas le droit de vendre de masques, même pas le droit d’en acheter ».
On comprend sans peine la colère de ce professionnel qui voit ses collègues, ses clients et ses correspondants aller à la guerre désarmés et ne rien pouvoir faire, au motif que l’État a choisi de réquisitionner les stocks et dans sa grande compétence de se charger lui-même de la dotation des professionnels de santé, avec le succès qu’on lui connait…
Et de fait, cette colère est d’autant plus légitime qu’à dire vrai, des masques, il y en a partout, comme disait récemment un grossiste répartiteur, tandis que dans son cabinet, il reçoit entre 5 et 7 mails par semaine d’entreprises chinoises qui ont écrit à la France pour proposer des avions entiers de masques, et le tout sans aucun succès.
Nul doute que n’importe quel pharmacien et encore plus n’importe quel groupement pharmaceutique ferait mieux.
Le Conseil de l’Ordre des pharmaciens a cosigné, le 13 avril 2020 une lettre ouverte adressée au ministre de la Santé où il indique d’ailleurs
« Pour autant, en application de ces mêmes consignes, les pharmacies d’officine ne distribuent pas de masques chirurgicaux ou FFP2 au public, générant une incompréhension majeure, et souvent de l’agressivité, ce qui nécessite de la part des pharmaciens beaucoup de patience, d’explications et de temps »
La Macronie a donc fait le choix, encore une fois, de favoriser l’oligarchie malgré l’appel criant du peuple. C’est donc cela qu’ils appellent la souveraineté et « LE MONDE D’APRÈS ».