Ce lundi 19 octobre, l’Assemblée nationale a adopté la contribution de la France au budget de l’Union européenne pour 2021. Elle s’élèvera à près de 27 Milliards…
26,864 milliards d’euros.« Jamais dans notre histoire budgétaire un tel montant n’avait été atteint« , s’est exclamé le député Gilles Carrez (LR), alors que ce montant est en progression de 25% par rapport à 2020.
Cette contribution record survient dans le « contexte exceptionnel » du Brexit, qui oblige à compenser la contribution de Londres au budget européen, et celui de la crise sanitaire avec ses conséquences économiques. Deux crises qui provoque la majeure partie de l’augmentation, a expliqué le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune…
Ce dernier a souligné les avancées obtenues par Paris dans les négociations européennes, en particulier la “ stabilisation des montants pour la Politique agricole commune et la pêche ”, ainsi que pour la “ politique de soutien aux régions ”.
Il a surtout justifié l’accord pour soutenir les pays de l’UE face à la pandémie, obtenu au sommet européen de juillet dernier, dont la France, avec 40 milliards d’euros, devrait être la troisième bénéficiaire après l’Italie et l’Espagne. À condition que cet accord soit validé par tous les pays de l’UE, ce qui n’est pas gagné.
D’autre part, plusieurs parlementaires ont dénoncé la prise en charge à hauteur de 700 millions d’euros par la France des rabais budgétaires accordés aux pays dits “ frugaux ” (Pays-Bas, Danemark, Autriche, Suède), en contrepartie de l’accord de juillet. “ C’est loin d’être glorieux ” , a par ailleurs estimé Valérie Rabault (PS).
Plusieurs amendements émanant de droite et d’extrême droite, réclamés en vain une révision à la baisse du montant de la contribution française. Marine Le Pen, a demandé le retrait de 10 milliards d’euros de cette cotisation, qui atteint selon elle un “ triste record ” et servira à financer une “ institution totalement inefficace ”.
Jean-Luc Mélenchon, a estimé de son côté que les Français étaient “ les dindons de la farce ” des tractations financières européennes. “ Jamais nous n’avons donné autant, et jamais nous n’aurons reçu aussi peu ” , a-t-il martelé.
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